L'accompagnant

Une mission : accompagner

Accompagner, c'est faire un bout de chemin avec l'autre, à son rythme, dans la même direction. Quand le malade arrive en fin de vie, il entrevoit souvent la séparation finale avec un sentiment d'angoisse et de grande solitude intérieure. Qui sera là auprès de lui et de ses proches en ces instants, pour les écouter de longs moments exprimer leur peine, voire leur agressivité dans une douleur trop lourde à porter ?

Le médecin, les soignants, l'équipe paramédicale, tous à un moment ou un autre se pencheront vers eux, rempliront cette mission d'écoute fraternelle. Mais il leur incombe d'accomplir en priorité des tâches spécifiques. Les accompagnants bénévoles, par leur disponibilité, les relaieront dans la présence et dans l'écoute.

L’accompagnant bénévole n'est ni un professionnel de santé ni un psychologue, il ne prodigue aucun soin. II n'est pas non plus un visiteur, un ami ou un parent, quelqu'un qu'on voudrait épargner. II est simplement le témoin, le tiers solidaire. Restant dans l'anonymat en ce qui concerne sa situation familiale ou professionnelle, il se présente seulement avec son prénom.

Le désir l’habite d'une solidarité forte avec ceux qui franchissent le dernier passage. "Monsieur ou Madame Tout le Monde", il veut suppléer le manque de présence des voisins, des amis ; il apporte un remède à la carence face à la mort d'une société lointaine et pressée. Sa motivation se nourrit d'une expérience humaine qui l'a préparé à comprendre et à aider.

Que fait un accompagnant bénévole ?

Après avoir suivi une formation initiale :

- Il s'engage à une présence de 4 heures par semaine, au domicile ou en institution auprès d'une ou deux personnes, qui lui sont désignées par le coordinateur de son équipe. La durée de cet engagement au sein de l’ASP Gard est d’un an minimum.

- Il s'engage à participer une fois par mois à un groupe de parole animé par un psychologue.

- Il est formé à l'écoute de l'autre et à l'attention à ses besoins psychologiques et spirituels. Il approfondit cette faculté, ainsi que la gestion des émotions, au cours de sessions de formation continue organisées régulièrement.

- Il n'accomplit aucun geste technique. Mais quand il intervient au domicile, il peut être admis, puisque la famille est absente, à faire quelques gestes simples autorisés par l'infirmier(e) soignant(e) et demandés par la famille.

Disponibilités à prévoir

  • environ 4 heures par semaine d’accompagnement
  • 1h30 par mois de groupe de parole
  • 1 réunion d’équipe mensuelle
  • 1 à 2 formations complémentaires annuelles au choix
  • un engagement de 1 an minimum